L'Église du Nain Porte Quoi

Où le sens n'a pas sa place, et la vérité est optionnelle.

Affiche avec un astronaute troglodyte et des créatures spatiales.

Bienvenue, cher ami ! Vous venez d'arriver au seul endroit où l'absurdité est sacrée et où nos croyances sont aussi solides qu'un château de sable. Ici, on ne prêche que ce qui nous amuse, et on ne croit que ce qui nous arrange. Entrez, le ridicule ne tue pas... pour l'instant.

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Église du Nain Porte Quoi @CulteNain · 2h

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Nos prophètes sont des nains de jardin, et notre dogme est un peu flou.

Au début était le peut-être. Rien de solide, ni de clair. Juste un frisson d’indécision dans un néant pas encore tout à fait décidé à ne pas être. Un silence flou, un soupçon de presque, un éternuement cosmique qu’on aurait retenu pour ne pas déranger. Certains anciens textes griffonnés sur des sets de table de cantine parlent d’un frémissement dans l’inexistant, d’un souffle sans poumons, d’une hésitation de l’univers avant même d’exister. C’est dans ce flou que surgit, ou peut-être que s’imagina, le Nain-Cept. Pas un être. Pas une entité. Une idée pas tout à fait pensée, chaude comme une tasse de thé oubliée, venue de nulle part, mais avec une odeur de commencement. De cette idée floue, naquit un rien. Mais un rien si dense qu’il en devint presque tout. Car dans l’Église du Nain Porte Quoi, le rien est plein de potentiel, surtout si on le regarde de travers avec un brin de mauvaise foi.

Il n’y eut ni explosion, ni création ordonnée, ni lumière céleste perçant le noir. Juste un grand bruit de placard, suivi d’un flottement gêné, comme si quelqu’un avait trébuché sur le bouton « Nouvelle Partie » par accident. L’univers ne s’est pas levé d’un bond, il s’est étalé par erreur, comme une nappe trop petite sur une table trop grande. Le générique de début était flou, en basse résolution, avec des fautes dans les noms et une musique douteuse venue d’une playlist oubliée des limbes.

Le temps, quant à lui, ne s’est pas imposé comme un fleuve, mais comme une pelote de laine roulée sous un canapé quantique. Il ne coule pas, il hésite. Il ne progresse pas, il tourne. De travers. Chaque instant commence en finissant un autre, comme une rengaine mal mémorisée qu’on fredonne sans savoir pourquoi. Le Grand Nain-Spiré, dans ses méditations approximatives, décrivait le temps comme « une chanson dont on oublie toujours le deuxième couplet, mais qu’on continue à chanter sous la douche cosmique ». Ainsi, le destin n’est qu’une option dans le menu déroulant de l’absurde et des horloges, de vagues décorations philosophiques.

Puis, un jour — ou un soir, ou un intervalle vaguement temporel — la matière fit son apparition. En désordre. En désespoir. Des cailloux, puis des nuages, puis, inexplicablement, des chaises. Beaucoup trop de chaises. Était-ce un acte divin ? Un caprice métaphysique ? Ou simplement une livraison IKEA dimensionnelle mal triée ? Personne ne sait. Et c’est justement ça, le cœur du mystère. La réalité ne s’imposa pas. Elle s’incrusta, comme un colocataire maladroit, prenant de la place dans un salon pas encore meublé.

Et comme toute chose devient ennuyeuse si elle ne pense pas, la conscience finit par apparaître. D’abord un escargot sceptique, ensuite un arbre loquace, puis un rocher contemplatif. Enfin, vint l’humain. Limité, incohérent, créatif. Et il posa la première question, celle qui n’a pas de réponse : « Pourquoi ? » Ce fut la première prière. Le premier bug. Le premier miracle de l’absurde.

L’univers n’a peut-être jamais commencé. Et s’il a commencé, ce n’était pas volontaire. Le temps n’a ni fil ni direction, les objets surgissent comme des invités imprévus, et la conscience est un bug cosmique mal corrigé. Et pourtant, c’est dans ce désordre doux, dans cette cacophonie d’à-peu-près, que naît l’inspiration. Pas celle qui éclaire. Celle qui fait sourire malgré tout. Celle qui rend la vie… nainspirante.

En clair (ou en flou) :

L’univers n’a pas de date de naissance.
Juste un générique mal encodé, tourné en 240p, avec une musique douteuse et des fautes de frappe dans les crédits.
Il n’y eut ni explosion, ni illumination, ni main divine.
Seulement un grand bruit de placard, suivi d’un léger flottement.
Selon le Manuel Illustré des Commencements Hypothétiques, le monde serait né :
Soit d’un malentendu entre deux particules introverties,
Soit d’un éternuement du Vide,
Soit parce qu’un être cosmique a accidentellement appuyé sur “Nouvelle Partie” dans les options de l’existence.
« Et la lumière fut... mais personne n’avait commandé l’interrupteur. »
— Épître aux Nains Non-Compatibles, verset 3.14

Note Doctrinale – L'Église du Nain Porte Quoi est Nain-Clusive

Dans la pure tradition du Nain Porte Quoi, toutes les âmes sont les bienvenues, peu importe leur origine, leur genre, leur foi précédente, leur niveau d'absurdité intérieure ou leur opinion sur les raviolis froids. Il est même dit que certaines révélations furent reçues après un débat houleux sur le pourcentage acceptable de sauce tomate froide dans un contexte spirituel. Chacun est accepté tel qu’il est, tant qu’il ne se prend pas au sérieux plus de 12 secondes. Un timer mystique en forme de champignon fluorescent est d’ailleurs disponible à l’entrée du temple pour ceux qui veulent vérifier s’ils sont encore admissibles après une blague trop bien formulée.

L’Église est officiellement nain-clusive, c’est-à-dire : ouverte aux petits, aux moyens, aux pas très clairs, tolérante envers les confus, les trop enthousiastes, les gens qui rient tout seuls, accueillante pour les sceptiques, les philosophes de comptoir, et les vendeurs de spirales. Il est même arrivé qu’un ancien vendeur de spirales, reconverti en chantre du flou quantique, devienne prêtre par Inadvertance après avoir trébuché sur un escabeau d’éclairage intérieur. Mais il y a une règle stricte et incontestable : les individus mesurant plus de 1m95 (note de l’auteur : je mesure 1m94 ouf) sont priés de se baisser ou de se réincarner. Ce n’est pas un rejet, c’est une invitation à l’horizontalité spirituelle. Car dans le Nain Porte Quoi, la verticalité excessive est suspecte — elle attire la gravité de l’ego.

Pourquoi cette discrimination de taille ? C’est d’abord symbolique : le Nain Porte Quoi repose sur l’idée que tout ce qui est trop grand cache forcément une partie de la vérité derrière son ego. Comme un chapeau trop haut qui fait de l’ombre aux sourcils du discernement. « Plus on s’élève, moins on voit ses chaussettes. » — Maxime du Grand Nain-Spiré, édition basse résolution. Cette phrase, griffonnée au dos d’un mode d’emploi de cafetière, est aujourd’hui récitée avant chaque sieste méditative. Ensuite, la plupart des portes du temple sont basses. Et surtout, la foi y est exprimée en position accroupie, car cela aide à voir le monde sous un autre angle : celui du bas, celui des miettes, des poils oubliés et des vérités qui se faufilent dans les recoins. L’humilité, dans l’Église du Nain Porte Quoi, est une affaire de hauteur mais surtout de genoux. Plusieurs rituels impliquent d’ailleurs des flexions douces, voire des roulades contrôlées, pour rester au plus près du sol et du doute fondamental.

Et si on fait 1m95, on fait quoi ? Plusieurs options sont proposées : se présenter en position grenouille, comme le fit le célèbre Frère Longtorse, qui, en pliant suffisamment, entra dans la légende et dans une armoire par erreur ; porter un chapeau réducteur de présence, fait en carton et foi, qui diminue symboliquement la hauteur perçée en rehaussant l’invisible ; ou bien mentir humblement sur sa taille, mais assumer une pénitence : ranger les chaussures du temple pendant trois semaines, tout en chantant les Litanies de l’Âme Pliable. Il existe aussi la voie silencieuse de l’auto-diminution : parler moins fort, marcher plus lentement, et apprendre à s’excuser d’exister avec élégance poétique.

Cas particulier : les girafes. Elles sont les seules créatures naturellement pardonnées, car elles incarnent le doute vertical. Leur long cou est vu comme une antenne cosmique captant les signaux faibles du Saint Nain-Sens dans les hautes branches. Elles sont vénérées comme messagères du Saint Nain-Sens dans les hautes branches, et leurs crottes sont parfois utilisées pour bénir les nouveaux Nain-tiègres. (True fact, selon le Codex Zoologico-Mystico Tome 2.) Certains temples disposent d’un perchoir à girafe, pour les jours de grande révélation ou de fête inter-espèce.

En résumé : tout le monde est bienvenu, sauf ceux qui oublient de se pencher. Car la vérité se trouve dans la plinthe, pas dans les plafonds. Elle se glisse dans le bas des rideaux, elle s’accroche aux chaussettes, elle dort entre deux lattes de parquet. Et si un jour vous la perdez, la vérité, ne cherchez pas en haut. Cherchez dans la poussière tendre du monde. Là où les grandes certitudes s’agenouillent.

« Toute verticalité excessive attire la gravité de l’ego. »

— Traité d’Humilité Accroupie, parchemin n°7

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